Son créateur

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Normand Leduc débute la pratique des arts martiaux à dix ans. Pour ne pas avoir à subir dans la cour d’école l’agressivité de certains de ses «camarades» il s’inscrit à un cours de Kenpo donné le samedi matin au sous-sol de l’Église Notre-Dame-de-la-Paix à Verdun, sa ville natale. La seule confiance en lui qu’il y acquiert suffit à le mettre à l’abri de nouvelles hostilités. C’est là qu’il prend goût à la beauté du geste martial, goût qui se développera de plus en plus au fil des ans.

À quatorze ans, deux événements sont déterminants dans l’évolution de Normand Leduc. D’abord c’est la lecture du Guide Marabout du karaté de Roland Habersetzer, expert français renommé des arts martiaux d’Extrême-Orient, particulièrement son dernier chapitre intitulé La porte étroite, dans lequel l’auteur aborde l’aspect spirituel de la voie de la main vide. Puis c’est la rencontre avec Madeleine Gosselin, maître du Centre Sri Aurobindo de Montréal. Du grand yogi de Pondichéry en Inde, il prendra plus tard connaissance de l’une de ses œuvres maîtresses, La synthèse des yogas, qui lui inspirera une autre synthèse, celle des arts martiaux à mains nues.

Toujours à quatorze ans, Normand Leduc s’inscrit au Dojo des Mille-Îles situé à l’époque à l’étage supérieur de l’aréna de Sainte-Thérèse dans les Basses Laurentides, où il entreprend l’étude du style shotokan de karaté.

Normand Leduc a dix-neuf ans quand sa «synthèse continue» des arts martiaux à mains nues commence à prendre forme. Elle sera avec la création au cœur du Libre Chemin, le premier nom qu’il donnera à son art martial.

En février 1981 Normand Leduc se rend à Strasbourg en France pour y rencontrer Roland Habertsetzer à son CRB (Centre de Recherche Budo) après s’être résolu à lui écrire. En 1982, après huit années de pratique, il quitte le Dojo des Mille-Îles et se voue corps et âme au Libre Chemin. S’amorce une période de pratique aussi passionnée que soutenue et de lecture intensive d’ouvrages d’arts martiaux de tous les horizons.

À vingt-cinq ans, en mai 1985, Normand Leduc retourne en France annoncer à Roland Habersetzer l’ouverture le mois suivant de son A.R.É.A.C.I. (Atelier de Recherche et d’Étude dans l’Art du Combat Individuel) sur la rue Amherst à Montréal. En octobre de la même année, Normand Leduc réserve un accueil chaleureux au grand expert français de passage à Montréal. Celui-ci se montre très enthousiaste devant ce qu’il voit à l’atelier du samedi matin de l’A.R.É.A.C.I. Après avoir fait vivre des moments mémorables à ses élèves pendant près de cinq ans Normand Leduc doit fermer l’école. L’aventure se poursuivra néanmoins en solo ou avec quelques braves dans des parcs ou ailleurs.

En juin 1995 Normand Leduc termine avec succès un certificat en création littéraire de l’Université du Québec à Montréal. En 2002 il publie un premier roman intitulé De l’étoffe des miroirs. Pendant des années, sans pour autant délaisser son art martial, l’écriture sera prépondérante dans sa vie.

Enfin, après l’avoir longuement peaufiné, l’art martial de Normand Leduc est au point. Son art martial original prendra le nom d’Infini Do et se pratiquera au Dojo de l’Infini Do !

Normand Leduc fête ses quarante-cinq ans de pratique et les trente-six ans de création de son art martial en octobre 2015.